اخبار مترجمة :La menace nucléaire est-elle plus élevée en 2024, que pendant la guerre froide ?

Depuis le début du conflit en Ukraine, la menace nucléaire est régulièrement brandi par Moscou. Ces menaces répétées de Moscou sont, peut-être, à l’origine des déclarations de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, selon lesquelles la période qui s’est ouverte depuis 2022, et l’invasion russe d’une partie de l’Ukraine, s’avèrerait plus dangereuse, pour la France, l’Europe, et le Monde, que lors de la guerre froide.

Force est de constater, aujourd’hui, que les guerres, et zones de forte tension, se sont multipliées sur la planète, et ont augmenté en intensité, avec une simultanéité qui n’avait pas cours, durant les quarante années, de 1949, la création de l’OTAN et du Pacte de Varsovie, et le premier essai de la bombe A soviétique, et l’effondrement du bloc soviétique, en 1989.

Pour autant, cette simultanéité ne suffit pas, à elle seule, pour expliquer les propos pour le moins inquiétants de M Lecornu. Alors, le ministre des Armées épaissit-il le trait, dans l’espoir de préserver le budget des armées dans un contexte budgétaire tendu, comme parfois évoqué, ou son constat s’avère-t-il fondé ?

Les mêmes craintes que celles de la guerre froide redeviennent d’actualité

Il est vrai qu’il n’y a de cela que trois ans et demi, avant que la Russie ne lance ses exercices successifs visant à déployer progressivement, une puissante force militaire, le long des frontières ukrainiennes, l’hypothèse d’une guerre majeure en Europe semblait écartée par l’immense majorité des décideurs européens, en dehors des baltes et des polonais, qui ne cessaient d’alerter concernant ce risque depuis la prise de la Crimée, en 2014.

Le Ss-20 Soviétique Avait Été L’in Des Deux Principaux Acteurs De La Crise Des Euromssiles De 1983, L’une Des Deux Crises Les Plus Intenses De La Guerre Froide.

Même si les membres de l’OTAN s’étaient accordés pour faire croitre leurs investissements de défense à 2 % de leur PIB, à l’occasion de la conférence de Cardiff, toujours en 2014, nombreux étaient ceux, en Europe de l’Ouest en particulier, à ne montrer aucun empressement pour atteindre cet objectif en 2025, comme statué alors.

La guerre en Ukraine a, de ce fait, cueilli à froid beaucoup de dirigeants occidentaux, ainsi que leurs opinions publiques respectives, les uns comme les autres ayant été préservés, pendant 30 ans, de toutes les questions véritablement stratégiques, pour ne s’inquiéter que de sujets liés à la production de richesse et à l’augmentation du pouvoir d’achat.

En quelques jours seulement, toute l’Europe a été replongée dans des hypothèses de conflits généralisés en Europe, et même de conflits nucléaires, Moscou n’hésitant pas à brandir cette menace pour prévenir toute aide militaire à l’Ukraine venant des Européens et des Américains.

Ainsi, un mois après le début de l’offensive russe, les tensions et menaces étaient telles, que la France dut déployer, simultanément, trois de ses quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de la classe le Triomphant, soit l’ensemble de sa flotte stratégique alors disponible, pour répondre aux menaces répétées du Kremlin, d’utiliser l’arme nucléaire.

Le sujet et les craintes associées, se sont depuis installés dans le débat public, avec des prises de conscience d’autant plus intenses que celles-ci se trouvent proches des frontières russes. Au final, aujourd’hui, la perception du danger est telle, qu’elle n’est plus même masquée ou édulcorée dans le discours politique.

Les crises, tensions et conflits majeurs se multiplient sur la planète depuis la fin des années 2010

Il est vrai qu’au-delà de la guerre en Ukraine, qui servit d’électrochoc vis-à-vis d’une grande majorité d’occidentaux, quant au changement d’époque auquel nous avons assisté ces dernières années, les crises et tensions majeures, mais également les guerres, d’intensité croissante, se sont multipliées sur la planète, depuis une décennie.

Les interventions en Afghanistan, Irak et Afrique sub-sahariennes occidnetales, de 2000 à 2020, ont focalisé l’attentions des armées occidentales, pendant que les armées russes et chinoises de developpaient et se modernisaient dans le domaien convetionnel et nucléaire.

Ainsi, aux conflits « anti-terroristes » ayant marqué les trente années de suprématie occidentales, et surtout américaine, depuis la fin de la guerre froide, se sont substitués des crises et des guerres régionales de moyenne à haute intensité qui se sont déclarées au Caucase (guerre du Haut-Karabagh), au Proche et Moyen-Orient (guerre au Yémen, conflits israélo-arabes), en Asie (crise de Taïwan, tensions coréennes, tensions indo-sino-pakistanaises), et en Afrique.

Ces tensions impliquent, souvent, de grandes puissances régionales faisant usage d’une puissance militaire conséquente, et parfois nucléaires, comme la Russie qui aligne toujours le plus imposant arsenal nucléaire mondial, la Chine qui rattrape, à marche forcée, son retard quantitatif et qualitatif vis-à-vis des États-Unis dans ce domaine, et la Corée du Nord qui disposerait à présent de vecteurs stratégiques pour frapper le sol américain.

Quatre raisons pour expliquer le danger relatif pour les années à venir, supérieur à celui de la guerre froide

Pour autant, ces théâtres et ces nations étaient déjà en tension durant la guerre froide. En outre, au travers des fortes tensions et la course aux armements, y compris nucléaires, entre les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN, face à l’Union soviétique et au Pacte de Varsovie, durant toute la guerre froide, le risque de conflit généralisé et nucléaire était déjà bien perceptible à cette époque, avec deux crises majeures, l’une en 1962 à Cuba, et l’autre en 1983 en Europe, avec les Euromissiles.

Dans ces conditions, comment peut-on accréditer la déclaration du ministre des Armées françaises, au sujet d’un danger supérieur, aujourd’hui, vis-à-vis de la période de la guerre froide ? Quatre constats tendent, effectivement, à confirmer cette perception.

Une menace nucléaire répartie sur 3 pays et sur deux théâtres stratégiques

Ainsi, aujourd’hui, il existe trois théâtres de frictions sévères, impliquant un ou plusieurs acteurs nucléaires. L’Europe, d’abord, avec la guerre en Ukraine et les tensions croissantes opposant l’Europe, ses deux nations nucléaires, France et Grande-Bretagne, et leurs alliés américains et canadiens, face à la Russie.

La Corée, ensuite, qui oppose les nord-coréens et leurs alliés russes et chinois, à la Corée du Sud et leurs alliés américains. Et Taïwan, enfin, qui est menacé de plus en plus directement par Pékin et l’Armée populaire de libération, et qui demeure protégé par les États-Unis.

La Corée Du Nord A Realisé D’immenses Progrès En Matière De Missiles Balistiques À Moyenne Et Longue Portée, Ces Quinze Dernières Années.

Contrairement à la guerre froide, ces trois zones de frictions sont simultanément actives et sont même liées, de sorte qu’un engagement des États-Unis sur l’une d’elles, pourrait aisément engendrer une dégradation rapide des deux autres, par opportunisme stratégique ou par alliance.

En outre, si la menace est beaucoup plus polymorphe à présent, l’essentiel de la menace stratégique, durant la guerre froide, se concentrait sur la seule opposition entre l’OTAN et le Pacte de Varsovie, et entre les États-Unis et l’Union soviétique.

Ainsi, la Corée du Nord ne dispose de l’arme nucléaire que depuis 2006, alors que la Chine ne disposait, dans les années 60 et 70, que d’un nombre limité de missiles DF-4, les seuls capables d’atteindre le sol américain en cas de conflit, à ce moment-là.

En outre, la normalisation des relations sino-américaines est intervenue sensiblement au même moment, au début des années 70, écartant le risque de conflit direct entre Pékin et Washington, sous couvert de cause commune face à l’Union soviétique.

Une guerre en Europe et deux zones de tensions fortes en Asie

Ces trois théâtres sont, aujourd’hui, très actifs de manière simultanée. La guerre russo-ukrainienne focalise d’ores et déjà les tensions entre les Européens, les États-Unis et l’OTAN, soutiens de l’Ukraine, et la Russie, soutenue plus ou moins ouvertement par quelques alliés, comme la Corée du Nord, l’Iran, la Biélorussie et la Chine, dans un conflit d’une durée et d’une intensité que le vieux continent n’avait plus connues depuis la Seconde Guerre mondiale.

Alors que cet affrontement génère déjà des tensions majeures entre les pays occidentaux, y compris leurs trois nations nucléaires, et la Russie, au sujet de l’aide miliaire à l’Ukraine, et des sanctions imposées à la Russie, la Corée du Nord multiplie les démonstrations de force et les tirs de missiles balistiques, face à la Corée du Sud, et au Japon.

L’hypothèse D’un Conflit Majeur Et Durable, En Europe, Semblait Abhérante Pour Une Majorité De Capitale Occidentale Jsuqu’au Début Du Conflit En Ukraine.

La Chine, qui dispose d’une puissance militaire en progression très rapide, tant du point de vue conventionnel que nucléaire, se montre à présent particulièrement agressive vis-à-vis de Taïwan, revendiqué comme un territoire chinois, ainsi que tous les territoires en mer de Chine du Sud, revendiqués comme une mer intérieure historique par Pékin, selon la règle des neuf traits.

De fait, aujourd’hui, les armées américaines se préparent très activement à une possible confrontation directe avec l’Armée Populaire de Libération, dès 2027, autour de Taïwan, au point d’avoir fait de cet objectif, et cette échéance, les deux pivots de leur effort de défense jusqu’à 2040.

En Europe, un nombre croissant de services de renseignement estiment, eux aussi, qu’une fenêtre d’opportunité apparaitra, pour la Russie, à partir de 2027-2028, pour attaquer certains membres de l’OTAN, directement ou au travers d’une guerre hybride.

Quant à la Corée du Sud, elle se prépare plus activement que jamais, avec la doctrine « trois axes« , à repousser une attaque nord-coréenne, y compris nucléaire, Séoul ayant radicalement transformé ses armées à cet effet.

Or, sur les 50 années de guerre froide, jamais une telle convergence et simultanéité de conflits potentiels majeurs et nucléaires, avait été observé, conflits auxquels il convient d’ajouter la situation de guerre au Proche et Moyen-Orient, notamment entre Israël et l’Iran, une nation nucléaire alliée des États-Unis, et une nation pré-nucléaire, alliée de la Russie.

Des décisions plus centralisées que jamais en Russie et en Chine

À ces deux constats, déjà alarmants, s’en ajoute un troisième, concernant la centralisation des décisions politiques en Chine et en Russie. En effet, en dehors de la période stalinienne, les dirigeants soviétiques, même les plus influents comme Brejnev ou Andropov, avaient une autonomie de décision limitée par le Politburo, qui a souvent modéré ou nivelé les décisions des premiers Secrétaires du Parti Communiste Soviétique.

Valdimir Poutine Et Xi Jinping, Les Chefs D’états Russes Et Chinois, Ont Tous Deux Modifiés Leur Constitution Pour S’assurer De Rester Au Pouvoir, Probablement Jusqu’à Leur Mort.

Des dispositifs modérateurs similaires existaient en Chine, une fois la Révolution culturelle de Mao terminée, précisément pour éviter les décisions excessives. Ce faisant, la République Populaire de Chine a connu une période de calme, en matière de tensions internationales, allant du début des années 70 au milieu des années 2010.

L’arrivée de Vladimir Poutine à la tête de la fédération de Russie, en 2000, et de Xi Jinping, en Chine, en 2012, ont été accompagnées, en revanche, d’une centralisation progressive, mais très importante, du pouvoir politique dans ces deux pays, les deux hommes s’étant assurés d’obtenir, notamment, une modification de la constitution, pour s’assurer de rester au pouvoir bien au-delà de la durée normale, et très certainement, à présent, jusqu’à leur mort.

Dotés de droits quasi monarchiques, après avoir muselé ou éliminé toutes les oppositions, ainsi que les voix discordantes ou modérées autour d’eux, ils dirigent, à présent, leurs pays respectifs sans partage, à l’instar de Kim Jong Un, en Corée du Nord.

Ce faisant, les trois pays ne disposent plus du moindre filtre modérateur, pouvant intervenir pour prévenir un conflit, amenant, par exemple, un Vladimir Poutine, certain de son fait, à engager une force armée de 140.000 hommes, très insuffisante en nombre, pour mener une offensive qu’il pensait devoir durer que quelques jours en Ukraine.

Cette décision, visiblement sans opposition ou modération au Kremlin, a amené le dirigeant russe à se retrouver, aujourd’hui, avec 600.000 morts ou blessés dans ses armées, une situation loin d’être assurée, et dans l’obligation de brandir chaque semaine la menace nucléaire face aux soutiens de l’Ukraine, afin de limiter ou retarder la livraison des armements les plus critiques.

À ce titre, l’arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche, au terme des élections de novembre 2024, pourrait engendrer une évolution, si pas comparable dans les faits, en tout cas très inquiétante, aux États-Unis, alors que l’ancien président a réorganisé l’ensemble du Parti républicain autour de sa seule personne, et éliminé du tableau, toutes les voix républicaines non alignées qui pourraient entraver son action, comme ce fut le cas lors de son premier mandat.

Le numérique amplifie les campagnes de manipulation d’une opinion publique ayant perdu sa culture défense

La radicalisation des pouvoirs politiques s’adosse aujourd’hui sur les nouveaux outils de communication, en particulier numériques, pour diffuser une propagande très active, y compris en Occident, visant à affaiblir la résilience des pays occidentaux, et surtout de leurs opinions publiques.

La Guerre Cyber Est Entrée Dans Les Planifications Militaires Stratégiques

Ainsi, la Russie, la Chine, mais aussi l’Iran et la Corée du Nord, ont lourdement investi pour se doter d’une force de frappe cyber très efficace, tant dans le domaine des attaques de données et du hacking, que pour mener des campagnes de manipulation des opinions publiques.

Cette nouvelle dimension dans la confrontation inter-étatique, est souvent évoquée sous le terme de guerre hybride, un mélange de campagnes de manipulations, d’attaques cyber, d’actions de sabotage et de corruption, destinées à éroder le soutien populaire vis-à-vis de leur propre gouvernement, ou pour fissurer la cohésion des alliances qui leur font face.

Après 30 années de paix et de croissance économique, qui ont éloigné ces mêmes opinions publiques des enjeux de défense et de souveraineté, celles-ci sont, aujourd’hui, beaucoup plus vulnérables à ce type d’opérations, tout en étant beaucoup plus accessibles, au travers de la numérisation de la société, et de l’omniprésence des réseaux sociaux, en particulier en Occident.

Ce faisant, même face à une menace sans égale depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en Europe, et par transitivité, aux États-Unis, les questions de défense ne revêtent qu’un aspect très secondaire dans le débat politique, réduisant, de fait, les efforts nécessaires, donc les sacrifices acceptés, pour y faire face dans les temps, à la plus grande satisfaction de leurs adversaires potentiels.

L’occident victime d’une surprise stratégique face à la quadruple alliance Russie-Chine-Iran et Corée du Nord

La conjonction de ces quatre facteurs majeurs, à laquelle s’ajoutent d’autres facteurs secondaires, comme les risques accrus d’escalade liés à l’utilisation croissante de drones et de techniques de guerre hybride, entraine une instabilité géopolitique sans précédent depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La Chine Produit, Aujourd’hui, Cinq À Sept Fois Plus De Destroyers Et Frégates, Chaque Année, Que Les Etats-Unis.

Cette situation est d’autant plus préoccupante et dangereuse qu’elle semble avoir surpris les occidentaux, à quelques exceptions près, comme la Corée du Sud qui n’a jamais atténué son effort de défense en dépit de la fin de la guerre froide.

Ainsi, sur l’ensemble des années 2000, et une grande partie des années 2010, la Russie et et la Chine sont parvenues à reconstruire et moderniser leurs armées, parfois même en s’appuyant sur des technologies importées d’Europe, d’Israël et même des États-Unis, leur permettant de se doter d’un très puissant outil industriel de défense et d’armées redoutables, dès le milieu des années 2010.

De même, certaines crises qui, aujourd’hui, sont au cœur de l’actualité, comme la guerre en Ukraine, la crise taïwanaise ou en Corée, trouvent leurs racines dans l’inertie, parfois même la complaisance politique, américaine et européenne, ces vingt dernières années.

Ce fut le cas lorsque les occidentaux ont fermé les yeux sur l’annexion de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie par les armées russes en 2008, ou au sujet des efforts de rétro-ingénierie non autorisés de la Chine concernant les équipements militaires (AIP Stirling de Saab, HQ-7 copie du Crotale de Thales, J-15 copie du Su-33, J-16 copie du Su-30…).

Surtout, alors que la Russie de Vladimir Poutine et la Chine de Xi Jinping, qui portent l’essentiel de la menace aujourd’hui, produisaient d’importants efforts pour se doter d’une force armée de premier rang, suffisante pour défier l’occident, Européens, Japonais et Américains sont restés d’une passivité coupable, car concentrés sur des préoccupations de politique intérieure et de commerce extérieur, tout en ignorant volontairement l’évolution géostratégique qui se dessinait.

En Dépit Du Conflit Ukrainien Et Des Sanctions Occidentales, L’indsutrie De Défense Russe Serait En Mesure De Produire Une Trentaine De Chars Neufs Chaque Mois, Soit 4 Fois Plus Que L’nesemble De La Production Européenne Aujourd’hui.

De fait, en dépit d’un réveil progressif entamé après l’annexion russe de la Crimée en 2014, et le début des tensions autour de Taïwan, en 2016, l’Occident se trouve à présent victime d’une surprise stratégique à l’échelle mondiale, ne disposant ni des moyens industriels, ni des réserves militaires suffisantes pour fournir à l’Ukraine les moyens militaires nécessaires pour emporter la décision, et pas davantage pour rivaliser, industriellement, avec la Chine, en matière de production d’armement et d’équipements de défense.

Cette surprise stratégique est à ce point marquée que les organes mêmes qui sous-tendent la puissance militaire et économique occidentale, sont aujourd’hui minés de l’intérieur par certains pays passés sous influence adversaire, notamment dans le cadre de l’OTAN et de l’Union européenne.

Conclusion

On le voit, la comparaison faite par Sébastien Lecornu, concernant la présente situation, plus dangereuse qu’elle ne l’a jamais été pendant la guerre froide, est certainement loin d’être une quelconque exagération politique.

De façon factuelle, on constate, effectivement, que les tensions qui opposent, aujourd’hui, le bloc occidental, encore homogène, et un bloc « oriental » hétérogène, mais doté d’une puissante dynamique, sont au moins aussi élevées que lors des moments les plus tendus de la guerre froide, et sont surtout concomitants, créant une situation globale d’une incroyable instabilité et dotée d’un très grand pouvoir de contagion, les uns vis-à-vis des autres.

La Russie Modernise Toutes Ses Composantes Nucléaires, Y Compris La Composante Aérienne Avec La Production D’une Vingtaine De Bombardier Stratégique Supersonique Tu-160M.

Quant à la décision politique, elle est à ce point centralisée, en Russie, en Chine et en Corée du Nord, qu’il apparait illusoire de compter sur autre chose que les ambitions politiques et historiques de leurs dirigeants, et sur le rapport de force évident, pour tenter de contenir tout aventurisme aux conséquences potentiellement désastreuses, alors que 6 pays, alignant, ensemble, 13.000 têtes nucléaires, sont aujourd’hui dans une trajectoire de collision.

Difficile, dans ces conditions, de se montrer autre chose qu’inquiet et précautionneux sur l’ensemble de ces sujets, ce d’autant que les élections américaines pourraient ajouter un nouveau facteur d’instabilité, et non des moindres, dans les mois à venir.

Surtout, on peut s’interroger, dans ce contexte, sur le bienfondé des politiques de réarmement et de durcissement des capacités de défense, en particulier en Europe, qui restent sur une trajectoire ascendante en pente bien trop douce pour faire face à la fenêtre de menaces qui interviendra avant même la fin de la décennie.

Article du 22 octobre en version intégrale jusqu’au 1ᵉʳ décembre 2024


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نشر الخبر اول مرة على موقع :meta-defense.fr بتاريخ:2024-11-24 13:39:00
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