اخبار مترجمة :une analyse rapide sur les données en sources ouvertes

De nos jours, il existe de nombreux conflits actifs ou potentiels partout dans le monde. Dans de nombreux cas, l’Occident s’oppose à l’Est de diverses manières, le plus souvent indirectement. À commencer par la guerre en Ukraine, il y a aussi la guerre entre Israël et le Hamas, le conflit imminent entre l’Iran et Israël, la crise de la mer Rouge, les différents conflits sanglants en Afrique, etc.

Il existe également des conflits potentiels ou gelés, par exemple, entre la Chine et Taïwan, L’Inde contre le Pakistan, la Turquie contre la Grèce, ainsi que l’occupation turque à Chypre et en Syrie, pour n’en nommer que quelques-uns.

Dans ce cadre, il serait intéressant de faire la lumière sur la problématique « avions contre anti-aériens », sous la forme du F-35A vs S-400, qui représente la lance occidentale tant vantée contre le formidable bouclier russe, à partir d’aujourd’hui, sur la base de ce que l’on sait des sources ouvertes et d’estimations plausibles.

Les Caractéristiques du système antiaérien S-400 Triumf

Le S-400 Triumf (SA-21 Growler, dans le langage de l’OTAN) est un système de défense aérienne intégré, développé par Almaz-Antey. Le système est entré en service en 2007, remplaçant le S-300P et le S-200. Selon Rosoboronexport, le système S-400 est capable de détruire tous types de cibles aérodynamiques dans un rayon de 380 km et jusqu’à une altitude de 30 km, ainsi que des cibles balistiques dans un rayon de 60 km.

Selon diverses sources ouvertes, le système S-400 peut inclure les parties suivantes (indiquant principalement les versions d’exportation, représentée par le suffixe E dans la nomenclature russe) :

1. Le poste de commandement mobile 55K6E.

2. Le radar panoramique d’acquisition et de gestion de combat en bande S 91N6E.
Avec une portée maximale de 600 km, il suivrait une cible avec 4 m² RCS (Radar Cross Section, ou Surface Équivalente Radar, qui représente la capacité d’une cible à réfléchir les signaux radar en direction du récepteur radar) à 390 km.
Selon l’équation radar, la plage de détection est proportionnelle à la racine 4 de la RCS cible. Ainsi, on peut calculer que ce radar détecterait une cible standard avec un RCS de 1 m² à une distance de plus de 280 km (150 milles marins ou NM).

3. Le radar multifonctionnel en bande X 92N6E, pour l’éclairage des cibles et le contrôle de tir.
D’une portée maximale de 400 km, ce radar peut détecter un avion avec 4 m² RCS jusqu’à 250 km, selon sa brochure. Cela se traduit par 175 km (95 NM) contre un objectif standard de 1 m² RCS.

4. Le radar d’acquisition toutes altitudes en bande C 96L6E, avec une portée maximale de 300 km.

5. Divers radars de surveillance optionnels, comme le radar d’acquisition basse altitude 76N6, ainsi que le 59N6 Protivnik GE, le 67N6 Gamma DE, le 1L119 Nebo SVU, le Nebo-M ou encore les radars de recherche basse fréquence Resonance-NE . Le Nebo SVU devrait détecter une cible standard RCS de 1 m² à 215 km.

6. Plusieurs types de missiles, comme suit :
a. 9M96E à courte portée, avec une portée de 40 km et un guidage radar actif.
b. 9M96E2 à moyenne portée, avec une portée de 120 km et un guidage radar actif.
c. 48N6E2/3 longue portée, avec une portée de 200/240 km et un guidage radar semi-actif. Il s’agit du missile principal du système.
d. 40N6E à très longue portée, avec une portée de 380 km et un guidage radar actif ou semi-actif.

Un bataillon S-400 typique se compose d’un poste de commandement, d’un radar d’acquisition de cibles 91N6E et de deux batteries, chacune équipée d’un radar de conduite de tir 92N6E et de quatre TEL (transporteur-érecteur-lanceur), avec quatre missiles chacune. Tous les radars disposent de capacités anti-brouillage.

Le système S-400 est conçu pour coopérer et échanger des données avec l’avion aéroporté d’alerte et de contrôle (AEW&C) A-50, l’ancienne famille de systèmes de missiles sol-air S-300, ainsi qu’avec le Pantsir S1/2 et Systèmes de défense aérienne Tor-M1/2 à courte et moyenne portée, capables de gérer des menaces telles que les drones et les missiles de croisière, créant ainsi un système de défense multicouche complet.

Le chasseur furtif Lockheed Martin F-35 Lightning 2 aujourd’hui

D’un autre côté, le F-35 est un avion de combat furtif très connu et très médiatisé. En proie à divers problèmes, il n’est toujours pas pleinement opérationnel, après plus de deux décennies de développement. De nombreux problèmes devraient être résolus grâce à la fameuse mise à niveau du bloc 4, qui devrait être achevée d’ici à 2030, selon les rapports officiels américains.

L’achèvement prévu du bloc 4 a déjà été reporté à plusieurs reprises, avant même les retards concernant la configuration Technology Refresh 3 (TR-3), qui « fournit la puissance de calcul nécessaire pour prendre en charge les capacités modernisées du bloc 4 ». Le TR-3 n’a pas encore été entièrement certifié, il faut donc s’attendre à de nouveaux retards dans la future mise à niveau du bloc 4.

En essayant de fournir une réponse valable à la question F-35 vs S-400, nous envisageons le F-35A dès aujourd’hui, dans la configuration actuelle du bloc 3F, et non dans une configuration éventuelle, avec des capacités fantastiques, qui pourraient ne jamais atteindre être intégré.

Ainsi, à notre connaissance, en septembre 2024, les armes suivantes n’ont pas été entièrement intégrées sur le F-35, du moins sur la version A (qui est le Conventional Take Off and Landing – CTOL, version la plus répandue) :
– L’AGM-158 JASSM (Joint Air-to-Surface Standoff Missile), qui est transporté à l’extérieur, compromettant la furtivité.
– La GBU-53/B StormBreaker (Small Diameter Bomb – SDB II),
– L’AGM-154 JSOW (Joint Standoff Weapon),
– L’AGM-88G AARGM-ER (Advanced Anti-Radiation Guided Missile – Extended Range)

Toutes ces armes sont en cours d’intégration. Les efforts d’intégration pourraient (ou vont certainement) durer plusieurs années. Par conséquent, la seule arme à moyenne portée pertinente qui pourrait être utilisée aujourd’hui est la GBU-39/B SDB (Small Diameter Bomb). Outre le SDB, le F-35A peut utiliser diverses bombes intelligentes (JDAM – Joint Direct Attack Munition, LGB – Laser Guided Bomb) ou moins intelligentes (c’est-à-dire en fer).

Concernant le RCS du F-35, nous avons proposé une approche en deux étapes afin de prédire le RCS de n’importe quelle cible. En quelques mots, un modèle 3D de la cible est d’abord créé et affiné en fonction des données, photos et vidéos disponibles, puis le RCS est calculé à l’aide de l’électromagnétique informatique. En suivant cette approche, il a été estimé que le RCS du F-35 mesure environ 0,01 m² en bande X et 0,02 m² en bande S.

Selon des résultats de simulation indépendants, le RCS du F-35 sans RAM (Matériaux Absorbants Radar) est de 0,09 m² en bande X et de 0,15 m² en bande S (RCS moyen du modèle F-35 « propre », Cas 2). En essayant d’émuler l’utilisation de la RAM, une atténuation raisonnable de -10 dB pourrait être envisagée, ce qui donnerait des valeurs RCS de 0,009 m² en bande X et de 0,015 m² en bande S. Ce dernier ensemble de valeurs, plus favorable, sera utilisé dans les calculs suivants.

F-35A vs S-400 : qui a l’avantage aujourd’hui ?

À la lumière de ce qui précède, le F-35 devrait être détecté à 54 km (29 NM) de la bande X 92N6E, c’est-à-dire le radar principal du système, qui pourrait guider un missile vers la cible. Le radar de surveillance 91N6E en bande S détecterait le F-35 à 97 km (52 ​​NM).

Ce radar pourrait diriger un missile radar actif vers la cible, qui pourrait acquérir et suivre la cible pendant la fin du jeu. Concernant le radar d’alerte précoce Nebo SVU, il a été calculé qu’il pourrait détecter un F-35 à 152 km (82 NM). Cependant, un tel radar ne peut pas fournir une piste de qualité militaire.

L’idée de lancer un missile radar actif vers une trajectoire peu précise par le Nebo SVU est plutôt farfelue, mais pas impensable. Quoi qu’il en soit, toute détection déclencherait l’ordre de brouillage aux avions d’alerte de réaction rapide, comme le Su-35 ou même le Su-57, afin d’intercepter la cible.

Afin de représenter la couverture des différents radars d’un système S-400 contre le F-35, on peut supposer qu’un de ces systèmes est situé sur la base aérienne de Khmeimim, près de Lattaquié en Syrie. En utilisant les coordonnées de cette base aérienne comme centre, on peut tracer trois cercles, à 30, 50 et 80 NM, représentant un danger élevé, moyen et faible pour le F-35.

Ainsi, concernant le F-35, on peut imaginer trois cercles concentriques autour du système S-400, environ à 80, 50 et 30 NM des trois radars cités ci-dessus : un F-35 devrait être en alerte dans un rayon de 80 NM, serait confronté à un danger moyen dans un rayon de 50 NM, alors qu’il serait extrêmement dangereux de voler à moins de 30 NM d’un système S-400 actif.

Ainsi, tout type de bombe (lisse, laser ou JDAM) est hors de question, puisqu’elle devrait être larguée bien à l’intérieur du cercle de la mort de 30 NM, ne laissant qu’un seul candidat pour l’attaque, le SDB.

Suivant la même logique, il s’agit de deux cercles centrés sur la base aérienne de Khmeimim en Syrie, de rayon 120 et 190 NM. Ces cercles représentent les zones de danger élevé et moyen pour un chasseur conventionnel (non furtif), à condition qu’il survole l’horizon radar.

Un F-35A peut transporter 8 SDB et 2 missiles air-air avancés à moyenne portée (AMRAAM) AIM-120 pour l’autodéfense. Afin de paralyser le système S-400, le F-35 tenterait de larguer ses 8 SDB simultanément pour provoquer une saturation, en dehors du cercle des 30, voire des 50 NM.

L’enveloppe exacte de libération des SDB n’est pas connue publiquement, mais on peut supposer que le F-35 peut larguer ses SDB à une altitude et une vitesse suffisantes, leur permettant de planer sur environ 50 NM. En revanche, cela placerait le F-35 au cœur de l’enveloppe de détection et d’engagement du S-400.

Cependant, le problème le plus important est celui du ciblage : le SDB transporte une petite ogive (206 lb) et est utilisé contre des cibles fixes, dont les coordonnées sont connues. Le S-400 est un système mobile et ses éléments peuvent se déplacer à tout moment. Dans la plupart des cas, il est plutôt difficile d’obtenir les coordonnées exactes des différentes parties du système S-400 et de lancer une attaque dans un délai raisonnable.

Une telle entreprise nécessiterait des images satellites en temps quasi réel, une analyse d’images, un ciblage, une planification de mission et une transmission des coordonnées de la cible à l’avion. Le SDB est mal adaptée à un système mobile, tel que le S-400. Dans tous les cas, les bombes planantes GBU-39/B seraient détectées par le radar de conduite de tir et interceptées, très probablement par les systèmes Pantsir S1/2 ou Tor-M1/2 connectés.

Horizon radar et cibles volant à basse altitude

Un système mobile comme le S-400, basé sur des camions gros et lourds, aurait besoin d’une zone relativement plate pour être déployé. Il ne peut pas être installé sur une montagne, comme un radar de surveillance classique. En raison de la courbure de la Terre, une cible volant à basse altitude pourrait s’approcher considérablement du radar, cachée sous l’horizon radar et derrière les irrégularités du terrain.

Le système S-400 devrait être déployé sur une zone plate et non sur une montagne. De cette façon, l’horizon radar limite la capacité de détecter des cibles volant à basse altitude.

Afin de calculer l’horizon radar, on peut utiliser la formule suivante :

R=1,23(√hr+√ht),

où R est la portée exprimée en NM, hr la hauteur du radar et ht la hauteur de la cible, toutes deux exprimées en pieds.

Examinons le cas d’un système S-400 situé sur la base aérienne de Khmeimim en Syrie. L’élévation de l’aéroport est de 157 pieds, selon des sources ouvertes. En supposant qu’il y ait un radar d’acquisition à basse altitude, tel que le 76N6, sur un mât 40V6M de 78 pieds, la hauteur totale du radar est de 235 pieds.

L’altitude typique d’un missile de croisière (comme le Tomahawk ou le SCALP EG) est 50 m ou 164 pieds. En appliquant la formule ci-dessus, nous obtenons une portée d’environ 35 NM, bien inférieure à la portée de détection maximale possible contre le F-35. Pour un missile en croisière à Mach 0,9 ou 600 nœuds, le temps disponible avant impact est de 210 secondes.

En quelques mots, en supposant que l’emplacement du système S-400 soit connu, on pourrait utiliser soit le missile d’attaque terrestre BGM-109 Tomahawk, l’AGM-158 JASSM lancé depuis un F-16, le SCALP EG lancé depuis un Mirage 2000 ou un Rafale, ou tout autre missile (ou missiles) de croisière similaire, laissant un temps de réaction très limité au système de défense aérienne.

De plus, hormis un capteur optique, tous ces missiles embarquent une ogive plus grande (classe 1000 lb) par rapport au SDB, infligeant des dégâts importants.

Conclusion

Suite à l’analyse ci-dessus, il apparaît que pour le moment, le F-35A ne peut pas sérieusement menacer un système S-400 pleinement opérationnel, en conjonction avec des systèmes de défense aérienne à courte portée.

Cette situation pourrait ultérieurement évoluer, avec l’intégration sur le F-35A d’armes plus avancées, à plus longue portée et avec des capteurs adaptés, comme l’AARGM-ER, le StormBreaker (SDB II), et notamment le JASSM. Cependant, à ce moment-là (qui pourrait être durant la prochaine décennie), une question plus pertinente serait celle du F-35 contre le S-500.

Cela ne signifie pas que le S-400 soit invincible, car il a été frappé à de nombreuses reprises en Ukraine. Ses principales menaces sont les missiles de croisière (qui profitent de l’horizon radar limité, comme expliqué), les missiles balistiques (qui s’approchent à très grande vitesse), les missiles quasi-balistiques (avec des trajectoires imprévisibles), ainsi que les essaims de drones (pour des attaques à saturation). , provoquant une consommation éventuellement excessive des missiles pour leur interception.

Dans tous les cas, le S-400 est un système d’arme défensif protégeant une zone spécifique. Jamais un système d’armes défensives n’a gagné une guerre. Cela permettrait simplement de gagner du temps, en permettant, ou en protégeant, par exemple, une attaque ou une contre-attaque par d’autres moyens.

Remarque : tout ce qui précède sont des opinions et des évaluations personnelles de l’auteur et n’expriment pas nécessairement les points de vue de l’armée de l’air hellénique ou de l’Académie de l’Armée de l’Air hellénique.

Konstantinos C. Zikidis
Ingénieur en électronique, Ph.D.
Personnel enseignant militaire à l’Académie de l’Armée de l’Air hellénique

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نشر الخبر اول مرة على موقع :meta-defense.fr بتاريخ:2024-09-03 19:10:54
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